I- l'exemple d'une ville verte: Tokyo

A) Des engagements de différents ordres

1-Des engagements financiers

Afin de pallier ces problèmes écologiques, les projets mis en place nécessitent de l'organisation et des investissements.

Par exemple, la mégapole japonaise a reçue la.Conférence ministérielle internationale sur l'environnement et l'énergie dans les transports.dont l'objectif est de renforcer la collaboration internationale en faveur du développement durable et de la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

A ce sujet, le Gouvernement Métropolitain de Tokyo n'a cessé de témoigner son engagement en faveur de cette nouvelle préoccupation.

L’adoption par Tokyo de toutes les initiatives promulguées en octobre 2008 par les urbanistes de la Conférence du C40 sur le changement climatique en est l'exemple évident. De plus, certains projets comme le « Tokyo Carbon-Minus », dont l’objectif est de réduire les émissions de CO2 de 25 % d'ici 2020, prévoient l’utilisation de technologies de pointe favorisant les économies d’énergie, le recours aux énergies renouvelables ou encore le développement des espaces verts.

Ainsi la.première station d'échanges de batteries pour les voitures électriques s'est ouverte à Tokyo en avril 2010.

Tokyo s'intéressant également aux projets internationaux. Elle s'était lancée dans la course aux Jeux Olympiques et avait envisagé d'accueillir cet événement. Dans les projets de la ville, certains sites à construire en vue des JO 2016 auraient été des structures temporaires bâties, en cohérence avec les principes du développement durable.

De plus, le plan prévoyait d'utiliser autant que possible des véhicules de transport en commun émettant un taux de CO2 très faible, voire nul. Enfin, la capitale japonaise avait prévu de planter 1 000 hectares d'espaces verts dans tout le centre-ville, projet unique dans l'histoire de l'urbanisme.

Tokyo veut également devenir une ville verte, au sens propre du terme. D’ici à 2016, dans les cours de récréation, plus d’asphalte, ni de bitume, mais de la pelouse. Cinq cent mille arbres supplémentaires doivent être plantés pour parvenir au total d’un million.

Dernier point, les zones interdites à la pêche se multiplient, quitte à faire perdre leur emploi à des dizaines de pêcheurs- malheureusement-. Le gouvernement a pris la décision de favoriser la préservation des espèces à l'emploi de quelques dizaines de pêcheurs. Seul inconvénient : la pêche « clandestine » connaît un essor impressionnant.

2-Des engagements « personnels » et politiques

Parti Démocrate du Japon (PDJ, centre), vise 25% de réduction d'émissions de CO2 d'ici 2020. Leur calcul, peut-être trop optimiste s'avérerait quand même positif puisqu'il occasionnerait une réduction de 15% malgré tout.

A Tokyo, des brigades de quartiers vérifient les poubelles du tri sélectif. Même si il y a de fortes consommations de plastiques notamment pour les aliments, leur renouvellement est obligatoire.

En matière de tri sélectif, la France a des progrès à faire. Les infrastructures, et les réflexes chez les consommateurs, commencent à se mettre en place, mais la démarche n’est pas aussi volontaire et poussée que dans d’autres pays. Parmi les exemples de bons élèves, le Japon, mène une véritable politique de tris des déchets. Entre « systèmes à la carotte » et menaces de rendre les ordures au propriétaire, le tri japonais est le plus stricte et... le plus efficace des pays modernes.

En matière de construction écologique, la nouvelle ambassade de france à Tokyo deviendra probablement un exemple. Entre toitures végétales, utilisation de matériaux recyclables ou encore traitement des eaux, les innovations vertes seront à l'honneur dans ce nouveau bâtiment, finalement ultra-moderne.

B-Donc des applications multiples

1-) Parcs naturels, paysages...

Depuis 1983, 186 hectares de terre pleins à l'origine utilisé pour des vues industrielle ont étés reconverties principalement pour loisirs avec parcs.

Des efforts sont tentés pour réaménager l'espace mégalopolitain de façon plus équilibré. Il se traduisent en particulier par une élévation du bâti de manière à dégager de la place pour les espaces verts. Des chantiers de réaménagement du littoral se développent : des terres pleins proches des centres abandonnant leur vocation première industrielle sont désormais destinés à une vocation plus urbanistique : espaces de loisirs, espaces verts.

2-) Polluer moins :

Les effets de la prise de conscience des enjeux écologiques globaux commencent à se faire sentir :

-Des procès contre les entreprises, engagés par des victimes d'intoxication ou d'empoissonnement au mercure, cherchent à les responsabiliser pour les négligeances qu'elles peuvent présenter dans la préparation de produits alimentaires par exemple.

-Des règlementations très strictes limitent les émissions de gaz toxiques, l'industrie des équipements anti-pollution est à la pointe du progrès et le Japon exporte ses productions et son savoir-faire en ce domaine. En 1997, la tenue à Kyoto de la Conférence Mondiale sur le réchauffement climatique a constitué un tournant pour la question environnementale au Japon. De plus, les exportations d'activités polluantes hors de Tokyo réduisent la pollution intra muros mais ces activités continuent leur pollution là où elles sont décentralisées.

-Dans Tokyo même, les 1.400 usines et immeubles de bureaux les plus polluants de la ville vont devoir réduire de 6% leurs émissions de CO2, pour la période 2010-2014, par rapport à un niveau d'émission moyen enregistré dans les années 2000. Une nouvelle obligation de baisse sera ensuite fixée pour la période 2015-2019. Le gouvernement de Tokyo compte sur une réduction totale de 25% de ses émissions de CO2 d'ici à 2020, toujours par rapport à l'an 2000.

-Les entreprises qui ne parviendront pas à respecter leur quota devront acheter des permis d'émissions de CO2 aux plus vertueuses sur un marché du carbone, sous peine d'amende. Le marché du carbone pour l'ensemble du Japon n'est pas encore finalisé.

Le Japon a passé le cap des 200.000 maisons équipées de panneaux de cellules photovoltaïques contrairement à la France qui reste sur ses projets de centrales nucléaires.

De même,il n'est pas normal qu'il n'y ait aucun véhicule à hydrogène en circulation en France, quand on compte déjà 10 stations distribuant de l'hydrogène au Japon.

Le Japon est également le leader des technologies écologiques de pointe, les industries japonsaises viennent de sortir des concept-cars dont la consommation n'est que de 1,4L/100km. Evidemment la mise en marché de ces véhicules ne sera faite que dans quelques années, mais les projets sont bien existants.

Le gouvernement japonais rappelle en outre qu’il soutient le développement des véhicules hybrides, moins polluants, et de l’énergie solaire comme on l'a vu avec les deux exemples précédents.

Dès 2003, le gouvernement japonais.imposait des régulations aux voitures diesel, notamment l’installation d’un filtre sur le pot d’échappement pour stopper les particules fines, et interdisait aux véhicules non conformes de circuler. Aujourd’hui, les constructeurs de moteur diesel ont pris le relais pour limiter la pollution.

Un projet utopique pour 2050 : même si ce serait étonnant, certains projets comme celui-ci sont pour le moins attractifs :

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